
La Contribution Sociale Généralisée (CSG), principal mécanisme de sécurité sociale mauricien depuis 2020, est confrontée à des difficultés financières et opérationnelles sans précédent. Face à l'épuisement du fonds et aux retards de paiement qui perturbent les ménages, salariés et employeurs exigent des éclaircissements sur son avenir. Voici ce que vous devez savoir sur la crise et ses implications.
Introduit en septembre 2020 sous la loi sur les cotisations sociales et les prestations sociales, La CSG a remplacé le Fonds national de pension (FNP) afin de combler les lacunes systémiques du système de sécurité sociale mauricien. Contrairement au FNP, un système contributif où les cotisations des employés et des employeurs étaient accumulées sur des comptes individuels, la CSG fonctionne comme un système de retraite. impôt par répartition, en mettant en commun les contributions pour financer les pensions, les allocations et les programmes sociaux gouvernementaux.
Le NPF a été critiqué pour ses inégalités :
La CSG visait à élargir la couverture et à redistribuer les ressources. Cependant, ses détracteurs affirment qu'elle a transformé l'épargne-retraite en un impôt généralisé, réorientant Rs 44,6 milliards de contributions vers des dépenses sociales à court terme plutôt que vers une croissance du capital à long terme.
Le Premier ministre Navin Ramgoolam a confirmé en mai 2025 que le fonds CSG avait solde nul En avril 2025, la totalité des 44,6 milliards de roupies collectés depuis 2020 avait été dépensée. Les principales répercussions sont les suivantes :
Le Premier ministre a accusé les administrations précédentes d'avoir utilisé 150 milliards de livres sterling (1,5 milliard de livres sterling) pour « séduire les électeurs avant les élections », notamment en gonflant les programmes sociaux et les allocations du secteur public. Les dirigeants de l'opposition rétorquent que la conception du CSG – reposant sur des cotisations continues sans investissement – rendait son effondrement inévitable.
Malgré le fonds vide, les taux actuels restent inchangés :
L'autorité fiscale de l'île Maurice (MRA) est au cœur du système CSG, gérant à la fois la collecte des cotisations et la distribution des prestations.
Fonctions clés :
Le gouvernement a introduit plusieurs nouvelles allocations financées par la CSG, telles que :
Défis récents :
Les retards de paiement de mai 2025 ont mis en évidence des vulnérabilités opérationnelles, incitant la MRA à améliorer sa communication et à rationaliser ses processus. L'autorité prévoit également de mettre en place de nouveaux outils numériques pour accroître son efficacité et sa transparence.
Alors que l’île Maurice se prépare pour son budget de juin 2025, les parties prenantes exigent des réformes structurelles :
1. Demandes du monde des affaires
2. Propositions des syndicats
La Fédération des syndicats de la fonction publique et autres (FCSOU) défend :
3. Le FMI et les risques budgétaires
L'examen de l'article IV du FMI en 2025 pourrait pousser à des mesures d'austérité, car le maintien des prestations améliorées via les recettes générales risque d'élargir le déficit budgétaire de l'île Maurice (prévu à 3,4% du PIB en 2024/25).
Pour les employés
Pour les employeurs
Veille politique
Le budget national mauricien pour 2025-2026 sera présenté le 5 juin 2025. Pour l'instant, la nation attend le prochain discours sur le budget de Ministre des Finances Navin Ramgoolam pour connaître l'avenir de la CSG et l'avenir de la sécurité sociale à Maurice.
La crise de la CSG souligne la fragilité du système de protection sociale mauricien. Si le budget 2024-2025 a élargi les prestations sociales, notamment en portant le revenu minimum à Rs 20 000, l'effondrement du fonds révèle des failles systémiques. Alors que les débats s'intensifient à l'approche du budget 2025-2026, les salariés et les employeurs doivent se tenir informés, mobiliser les parties prenantes et exiger des solutions durables qui concilient protection sociale et responsabilité budgétaire.
Restez informé grâce aux ateliers des employeurs de la MRA en juin 2025 et aux consultations prébudgétaires du ministère des Finances.